Le président du Syndicat national des pharmaciens, Messaoud Belamri, a fait le point ce mercredi 2 décembre sur la pénurie des médicaments, en affirmant que « pas moins de 300 produits sont en rupture, dont ceux produits localement comme le Paracétamol ».
« Sans exagération aucune, nous n’avons jamais connu une telle pénurie, il s’agit de 302 médicaments importés et produits localement, tous essentiels les unes que les autres », a déclaré le président du SNAPO au micro de la chaine une de la radio nationale.
Le même responsable a révélé que ces médicaments sont en rapport avec différentes pathologies, notamment les maladies chroniques, les maladies mentales, le diabète et l’asthme, y compris même le Paracétamol qui est pourtant produit par 15 procureurs locaux ».
Dans une critique en creux du ministre en charge de l’Industrie pharmaceutique, qui a nie l’existence de cette pénurie, l’invité de la radio nationale a souligné que « personne ne peut nier cette situation qu’il faut solutionner en urgence », estimant qu’elle est essentiellement « le résultat des retards accumulés dans la signature des programmes d’importation ».
Selon Belamri, plusieurs raisons sont derrière la pénurie des médicaments, ce problème se pose notamment « après le transfert des prérogatives de ministère de la santé au nouveau ministère les pharmacies, le programme a été annulé, et nous ignorons encore son sort ».
Le Président du SNAPO A évoqué également, comme autre raison, « le manque de la transparence et de contrôle, de fait des défaillances enregistrées dans la numérisation du secteur ».
Par ailleurs, M.Belamri a, en outre, critiqué ce qu’il a qualifié de « précipitation dans la réduction de la facture des importations à un taux avoisinant le quart, soit 500 millions de dollars par an ».
Pour leur part, les distributeurs des médicaments en Algérie ont démenti dans un communiqué relayé par les médias être l’origine de la pénurie constatée depuis quelques mois sur le marché du médicament.