Durant la semaine écoulée, l’Armée nationale populaire (ANP) a annoncé plusieurs opérations à travers le territoire national, présentées comme des succès majeurs. Cependant, une analyse plus approfondie révèle des failles et des échecs dissimulés derrière cette propagande.
Le terroriste « Reggadi Sid Ahmed », alias « Abou El-Baraa », se serait rendu aux autorités militaires à Bordj Badji Mokhtar avec un arsenal impressionnant. Cette reddition soulève des questions sur les véritables circonstances de cette capture. Huit éléments de soutien aux groupes terroristes ont également été arrêtés, mais ces arrestations semblent plus symboliques qu’efficaces dans la lutte contre le terrorisme.
Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, l’ANP a intercepté 33 narcotrafiquants et saisi une quantité importante de kif traité et de comprimés psychotropes. Ces opérations, bien que spectaculaires, ne semblent pas avoir un impact durable sur le trafic de drogue. Les saisies de fusils mitrailleurs et de munitions sont médiatisées pour montrer une efficacité qui reste à prouver sur le long terme.
À Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar, In Guezzam et Illizi, les détachements de l’ANP ont arrêté 457 individus et saisi une multitude d’équipements utilisés dans des opérations d’orpaillage illicite. Ces arrestations massives et ces saisies de matériel suggèrent une répression aveugle plutôt qu’une stratégie ciblée pour éradiquer l’orpaillage illégal.
Vingt-cinq autres individus ont été interceptés, et des saisies de carburants, de tabac et de denrées alimentaires destinées à la contrebande ont été effectuées. Ces opérations semblent plus destinées à faire bonne figure qu’à réellement démanteler les réseaux de contrebande.
Les Garde-côtes ont mis en échec des tentatives d’émigration clandestine, sauvant sept individus et arrêtant 44 immigrants clandestins. Ces actions, bien que louables, ne semblent pas avoir un impact significatif sur le flux migratoire illégal, qui reste un problème majeur.