Une fois de plus, les routes algériennes se transforment en véritables zones de guerre : 32 morts et 2030 blessés ont été recensés en seulement 7 jours, selon un bilan hebdomadaire de la Protection civile couvrant la période du 30 mars au 5 avril. 1 825 accidents en une semaine, soit plus de 260 par jour, sans que cela ne semble provoquer le moindre sursaut politique.
La wilaya de Bejaïa détient le triste record : 4 décès et 52 blessés dans 32 accidents. Des chiffres qui ne choquent plus personne tant la banalisation de la violence routière semble totale.
Dans le même silence d’État, 721 incendies urbains et industriels ont été recensés, principalement à Alger, Blida et Oran, témoignant du manque criant de prévention et d’infrastructures adaptées.
Durant cette période noire, les services de la Protection civile ont sauvé 290 personnes, preuve du professionnalisme des équipes sur le terrain. Mais combien d’autres auraient pu être sauvées si une véritable politique de sécurité routière existait ?
Pendant que les routes tuent, l’État regarde ailleurs. Ni plan d’urgence, ni campagne nationale efficace. Juste des bilans, semaine après semaine, qui s’empilent dans l’indifférence.
