Onze individus, se revendiquant supporters de l’Olympique de Marseille, sont actuellement devant la justice pour avoir commis du cyberharcèlement aggravé et proféré des menaces de mort à l’égard de l’ancien président du club marseillais, Jacques-Henri Eyraud. Lors de l’audience du mardi 28 mai, la procureure a requis des peines de 2 à 8 mois de prison avec sursis.
La magistrate a mis en avant la nécessité de réprimer le « lynchage gratuit » en appelant à des sanctions exemplaires pour les onze hommes accusés d’avoir propagé des messages haineux sur Twitter, anciennement connu sous le nom de X, et traduits devant le tribunal judiciaire de Paris. Elle a insisté sur l’importance de préserver les principes républicains, même « dans les stades », et de prioriser la justice sur les réseaux sociaux.
Parmi les propos incriminés figuraient des menaces explicites telles que « On aura ta peau », ainsi que des caricatures représentant M. Eyraud décapité, diffusées par les onze prévenus âgés de 25 à 52 ans. Bien qu’environ une centaine de personnes aient participé à la diffusion de ces messages haineux, seuls onze individus ayant utilisé des pseudonymes pour dissimuler leur identité ont été identifiés. Les rares prévenus présents à l’audience ont tenté d’invoquer la colère pour justifier leurs actes, mais la procureure a souligné la gravité du cyberharcèlement, mettant en avant son impact destructeur.
L’un des prévenus, Jérémy A., 44 ans, animateur du site OM Passion, a affirmé qu’il s’agissait d’un montage « shakespearien » en expliquant la caricature incriminée. L’avocat de M. Eyraud, Olivier Baratelli, a plaidé pour des sanctions exemplaires, mettant en garde contre les conséquences néfastes du cyberharcèlement, qualifié de « fléau colossal ». Il a souligné la dangerosité de ces individus et plaidé en faveur de peines sévères pour dissuader de futurs actes similaires.