Au fil des années, le corps humain fait face à de nombreux changements. Les plus apparents se font sur le plan physique, mais les organes internes aussi évoluent. D’ailleurs, il se pourrait que des particules d’os se développent dans le sang à mesure que nous vieillissons, ce qui pourrait expliquer en grande partie certaines maladies telles que les problèmes cardiovasculaires.
Dans une étude publiée dans Microcirculation, des chercheurs avancent des faits alarmants résultant d’analyses sanguines effectuées sur des sujets humains et animaux. Les résultats relatent des faits d’ossification avérés provenant de minuscules calcifications dans le sang.
Cette découverte rapporte des faits à la fois intéressants et inquiétants. Les chercheurs comptent effectuer de nouvelles études sur des échantillons plus conséquents afin de découvrir exactement l’origine de cette calcification des vaisseaux sanguins.
Une étude qui en dit long
C’est une équipe de chercheurs menée par Rhonda Prisby, professeure de kinésiologie à l’Université du Texas, qui a dévoilé cette formation de particules osseuse circulant dans le sang.
Si la calcification (un processus d’accumulation de sel de calcium dans certains tissus du corps humain) n’est pas un fait étranger aux scientifiques, ces derniers ont quand même été surpris par leur découverte.
Le fait de retrouver certaines de ces particules osseuses dans le sang a beaucoup inquiété les chercheurs. Dans l’article publié dans Microcirculation, il est précisé que les particules osseuses se forment dans la circulation périphérique des humains et des rats. Les chercheurs ont également avancé que leur formation et leur évolution prendraient plusieurs années.
Des particules dangereuses pour la santé ?
Le Pr Prisby avait déjà publié une première étude relatant la calcification sévère des vaisseaux sanguins. D’après cette étude antérieure, ce phénomène se produirait surtout dans les vaisseaux proches de la moelle épinière. En se basant sur ces premiers résultats, l’étude actuelle suggère que ces particules sont passées de la moelle osseuse pour atteindre la circulation périphérique.
Des analyses de sangs humains et animaux de différents âges démontrent également que les particules n’évoluent pas en nombre, mais en taille. Les analyses sanguines effectuées sur six jeunes patients ont indiqué des particules dont les tailles allaient de 1 à 29 μm. Sur les sujets plus âgés, ces particules vont de 1 à 66 μm. Chez les rats en revanche, aucune évolution notable n’a été constatée.
Mis à part leur taille, certaines particules ont aussi des formes inquiétantes. Comme l’explique le Pr Prisby : « certaines des particules ossifiées ont des pointes et des bords tranchants qui pourraient endommager la paroi des vaisseaux sanguins ».
Les recherches continuent pour essayer de comprendre davantage le phénomène et déterminer le niveau de danger qu’il présente pour la santé.