Lors de son discours solennel au palais présidentiel de Taipei, Lai Ching-te, le nouveau président de Taïwan, a prêté serment et réaffirmé son engagement envers la préservation de la démocratie taïwanaise face aux menaces émanant de la Chine, exhortant Pékin à mettre fin à ses manœuvres politiques et militaires intimidantes. Il a également évoqué ouvertement le risque de conflit découlant des pressions exercées par la Chine pour annexer Taïwan. Tout en exprimant sa gratitude envers les Taïwanais pour leur défense de la démocratie, il a souligné l’importance de renforcer la préparation à la défense nationale contre les influences étrangères.
Issu du Parti démocrate progressiste (PDP), Lai Ching-te a adopté une approche plus modérée que son prédécesseur Tsai Ing-wen, en promettant de maintenir le statu quo tout en appelant à un partage de responsabilité avec la Chine pour la paix et la stabilité régionales. Cependant, son discours a suscité des réactions mitigées de Pékin, qualifiant ses propos de « signal dangereux » et réaffirmant l’impossibilité de l’indépendance de Taïwan.
En plus de jongler avec les relations délicates entre Taïwan, la Chine et les États-Unis, Lai Ching-te devra relever des défis internes, tels que la perte de la majorité parlementaire de son parti, le PDP. Malgré ces obstacles, la cérémonie d’investiture a été marquée par la présence de huit chefs d’État et de nombreuses délégations internationales, illustrant l’intérêt mondial pour la situation à Taïwan.