L’ouragan Hélène, qui a ravagé le sud-est des États-Unis, expose les vulnérabilités des infrastructures modernes face à des événements météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents. Une semaine après son passage dévastateur, les habitants d’Asheville, en Caroline du Nord, continuent de vivre un cauchemar quotidien, privés d’eau potable et d’électricité, et confrontés à des défis sanitaires alarmants.
Des camions-citernes, désormais une vision familière dans la ville, attirent les habitants qui font la queue, armés de seaux, de bidons et de conteneurs. Le système de distribution d’eau, gravement endommagé, pourrait mettre des semaines à être réparé. Anna Ramsey, venue chercher de l’eau avec ses enfants, raconte : « Nous sommes sans eau, sans électricité. C’est difficile, mais cela nous apprend l’humilité. »
Les ravages d’Hélène sont visibles à chaque coin de rue : des débris s’entassent, des routes sont coupées, et les équipes de secours peinent à atteindre les survivants à cause des inondations massives. Plus de 220 personnes ont déjà perdu la vie, et des centaines restent portées disparues.
La Caroline du Nord, particulièrement touchée, subit l’un des plus graves effondrements de ses infrastructures depuis des décennies. Plus d’1,8 million de personnes vivent sous avis d’ébullition d’eau, et l’accès à l’eau potable est extrêmement limité. Brian Smith, de l’Agence de protection de l’environnement, souligne la difficulté de la tâche, notamment à cause de la topographie accidentée des montagnes environnantes qui complique la mise en place des secours.
Les habitants, privés d’eau courante, font preuve d’ingéniosité pour subvenir à leurs besoins quotidiens. « J’adorerais juste pouvoir prendre une douche », confie Sue Riles. Pourtant, pour l’instant, ils se contentent de collecter l’eau des rivières pour des usages domestiques, tandis que les autorités essaient de reconstruire les routes et réparer les conduites d’eau détruites par les flots.
Les défis pour Asheville et ses environs sont encore nombreux. Si le rétablissement partiel du réseau a permis à certaines zones de retrouver un peu de normalité, le retour à la vie d’avant reste un objectif lointain.