L’Organisation internationale de police criminelle, connue sous l’acronyme INTERPOL, qui a commencé ses travaux mardi à Istanbul, a élu le général de division Ahmed Nasser Al Raisi, inspecteur général au ministère de l’Intérieur des Émirats arabes unis.
Bien que le rôle du président soit honorifique, sa candidature a suscité l’inquiétude des défenseurs des droits humains et a mis en garde contre une telle démarche, et de nombreux observateurs ont exprimé leur inquiétude quant à l’accession d’Al-Raisi à la présidence de l’organisation.
INTERPOL confie à son président un rôle honorifique, tandis que le secrétaire général dirige l’entreprise, actuellement Jürgen Stock, qui a été nommé pour un second mandat.
Trois députés européens, dont le président de la commission des droits de l’homme du Parlement européen, ont écrit le 11 novembre à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, exprimant leur conviction que « l’élection d’Al-Raisi nuirait à la mission et à la réputation d’Interpol et affecter la capacité de l’organisation à s’acquitter efficacement de sa mission. En octobre de l’année dernière, 19 organisations non gouvernementales, dont Human Rights Watch, ont exprimé leur inquiétude au sujet de la sélection d’Al-Raisi, affirmant qu’il est membre d’une machine de sécurité qui cible systématiquement l’opposition pacifique.
Plusieurs plaintes pour « torture » ont également été déposées contre Al-Raisi ces derniers mois en France, où se trouve l’organisation, et en Turquie, pays hôte de l’Assemblée générale d’INTERPOL.
Dans ce contexte le secrétaire général de l’OMS, Jürgen Stock, a annoncé qu’il était « bien sûr au courant des accusations » portées contre Al-Raisi, soulignant dans le même temps que le vote appartenait aux États membres.