Le vendredi 28 novembre 2024, la Cour constitutionnelle du Gabon a validé l’adoption de la nouvelle constitution du pays, suite au référendum qui s’est tenu mi-novembre. Le président de la Cour, Dieudonné Aba’a Owono, a annoncé que le « oui » l’emportait avec 91,64 % des voix. Bien que ce chiffre soit légèrement inférieur à celui rapporté initialement par le ministère de l’Intérieur (91,80 %), il confirme la large approbation du texte par la population gabonaise.
Les résultats définitifs du référendum ont révélé quelques ajustements par rapport aux chiffres préliminaires. Le nombre d’électeurs inscrits a été revu à la baisse, passant de 868.115 à 853.028, tandis que la participation a légèrement augmenté, atteignant 54,18 %, contre 53,54 % dans les chiffres provisoires. Le nombre de suffrages valides a également été réajusté à 416.382, contre 454.173 initialement annoncé.
La nouvelle Constitution, qui comprend 173 articles, instaure plusieurs réformes majeures, dont la mise en place d’un mandat présidentiel renouvelable de sept ans, et supprime le poste de Premier ministre, renforçant ainsi le pouvoir exécutif du président. Cette révision constitutionnelle s’inscrit dans le cadre de la transition politique du pays, après la prise de pouvoir de Brice Oligui Nguema en août 2023.
L’adoption de cette nouvelle Constitution ouvre la voie à une révision du code électoral en vue des prochaines élections présidentielles, prévues pour août 2025. Le président de transition a salué cet événement comme un « jalon historique » dans le processus de transition politique du Gabon, marquant un tournant important pour la gouvernance du pays.