Les incidents diplomatiques impliquant des responsables algériens se multiplient. Dans un nouvel épisode suscitant moqueries et critiques, le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, Saïd Chengriha, n’a bénéficié d’aucun accueil officiel de la part du Premier ministre indien, Narendra Modi, malgré sa présence en Inde depuis plusieurs jours. Cette situation a été d’autant plus remarquée que Narendra Modi a quitté son pays pour se rendre à Paris afin d’assister au Sommet sur l’intelligence artificielle et de rencontrer le président français, Emmanuel Macron, sans accorder de rendez-vous au haut responsable militaire algérien.
Ce type de traitement à l’égard des représentants algériens n’est pas inédit. Il y a quelques semaines, lors d’un sommet en Éthiopie, c’est le ministre éthiopien des Transports, accompagné d’une employée de l’aéroport, qui avait accueilli le président Abdelmadjid Tebboune, un protocole jugé inhabituel pour un chef d’État. De même, lors d’une visite en Arabie saoudite, Saïd Chengriha n’avait pas été reçu par le prince héritier Mohammed ben Salmane, bien qu’il soit resté dans le pays pendant plus d’une semaine.
Ces incidents répétés illustrent l’isolement croissant du régime algérien sur la scène internationale. Ils suscitent des interrogations sur l’influence politique et diplomatique de l’Algérie, alors que l’armée continue d’exercer une emprise dominante sur l’ensemble des institutions de l’État.
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