Les marchés pétroliers ont connu une période de stabilisation des prix, malgré des fluctuations récentes. Cette tendance s’explique en grande partie par une augmentation significative des stocks de pétrole brut aux États-Unis, ce qui a eu un impact direct sur la dynamique des prix.
Le jeudi 16 mars, les prix du pétrole ont montré des signes de stabilité après avoir atteint un sommet d’une semaine. Le prix du pétrole brut Brent de la mer du Nord s’élevait à 76,31 dollars le baril, enregistrant une hausse de 27 cents, tandis que le pétrole brut américain WTI se négociait à 72,37 dollars le baril, en hausse de 12 cents. Cependant, l’augmentation des réserves américaines a créé une pression à la baisse sur les prix, empêchant une tendance haussière durable.
Selon des sources du marché, les données de l’American Petroleum Institute (API) ont révélé une augmentation des stocks de pétrole brut américains de 3,34 millions de barils au cours de la semaine dernière. Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, a expliqué que cette hausse des stocks a contribué à la chute des prix lors des échanges de jeudi. Les incertitudes concernant l’approvisionnement, notamment en provenance du Kazakhstan, ajoutent une complexité supplémentaire au marché.
En effet, la Russie a signalé une réduction de 30 à 40 % des flux de pétrole à travers l’oléoduc du Consortium Caspien, une des principales voies d’exportation du pétrole kazakh. Cette réduction représente une perte potentielle de 380 000 barils par jour sur les marchés mondiaux, exacerbant les préoccupations quant à l’offre. Pourtant, la possibilité d’une augmentation progressive de la production par certains membres de l’OPEP+ soulève des inquiétudes supplémentaires concernant la gestion de l’offre.
Les analystes anticipent également que les données officielles sur les stocks de pétrole, publiées par l’Administration américaine d’information sur l’énergie, devraient confirmer l’ajout d’environ 2,2 millions de barils aux réserves américaines. Ces informations alimentent les spéculations sur la direction que prendra le marché dans un avenir proche.
D’autre part, les analystes d’ING ont souligné que la reprise du transport de pétrole brut de la région du Kurdistan irakien via l’oléoduc Kirkouk-Ceyhan pourrait atténuer certains des risques d’approvisionnement. Cependant, la Turquie n’a pas encore reçu l’approbation de l’Irak pour relancer ce transport, ce qui complique encore la situation.
Dans l’ensemble, bien que les prix du pétrole se stabilisent, le marché demeure en proie à des incertitudes multiples. La gestion de l’offre et de la demande, les perturbations géopolitiques, et l’évolution des stocks américains sont autant de facteurs à surveiller de près dans les semaines à venir. La capacité des acteurs du marché à naviguer dans ce paysage complexe déterminera les futures fluctuations des prix du pétrole, alors que l’économie mondiale continue de se remettre des répercussions de la pandémie et d’autres crises.
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